La conteuse utilise la formule des contes réunionnais : Kriké ! Kraké !"Kriké! Kraké!" sont des formules conventionnelles qui ouvrent le conte et que le conteur peut reprendre, de temps en temps. Il rappelle ainsi à ses auditeurs que, pendant toute la durée du conte, ils vivent dans une autre temporalité que celle de l'univers qui les entoure. Interrompant le cours du récit, "Kriké! Kraké!" signalent aussi le moment où le conteur intervient pour porter un jugement personnel ou introduire un commentaire. Lorsque le conte s'achève, et que se produit la rupture avec le monde de la fiction avec le retour au réel du quotidien, une autre formule apparaît : " Si zistoir lé mantèr , lé pas moin lotèr" " ( si cette histoire n'est pas vraie , je n'en suis pas responsable") ( Anthologie de la littérature réunionnaise, Nathan 2004)